Finalement . . . ça aurait trop dommage de ne pas visiter ce si beau ksar des Aît Ben Haddou ...
Il n'est pas encore 8h30 lorsque nous y arrivons. Nous trouvons le parking envahi de motos et de voitures de rallye, et de toutes sortes de gros camions et caravanes.
Papa réussit à glisser le Hyundai dans une petite place oubliée, et nous nous lançons à l'assaut du ksar.
L'air est encore léger, mais on sent bien que cela ne va pas durer.
Le coeur léger et plein de courage ce matin, la Company franchit la porte en chicane.
Barrage. Nous ne passerons pas sans avoir laissé 30 dh pour "aider à la restauration du ksar par l'UNICEF". Maman demande des tickets d'entrée. Des QUOI ?!!!
Nous avançons de quelques pas et un jeune homme nous tombe dessus, surgi d'on ne sait où. Il nous propose la visite pour 120 dh. Mais nous n'avons pas besoin de guide, Maman sait où elle veut mener la Company. Le guide, sentant l'affaire lui échapper, baisse son prix d'importance et . . . en avant la visite guidée !
Autrefois, nous explique notre guide, il fallait que les femmes fassent 15 kms pour aller puiser de l'eau potable et la ramener dans ces jarres . . .
Maman craque complètement pour ces fers forgés. . . et ce qu'ils révèlent !
Voici la petite entrée en chicane par laquelle nous avons pénétré dans la ksar.
Un coffrage pour préparer le pisé
Une meule, pour moudre le grain. Un autre semblable sert à faire l'huile d'olives.
Contre un mur, des piles de briques d'adobe
Le ksar n'est plus habité que par quelques familles. Au détour de certaines rues, quelques petites boutiques vendent des antiquités fanées, ou de jeunes artistes essaient de vendre leurs dessins.
Bien qu'il soit tôt, une femme revient déjà des champs . . .
Elle gare son "4X4 berbère" (comme nous dit le guide dans un grand éclat de rire) dans la ruelle et rentre chez elle
Nous descendons à travers les ruelles, et notre guide nous amène vers un espace semi-circulaire qu'il nous montre, en nous expliquant fièrement qu'ici, a été reconstitué des arènes pour le film GLADIATOR, et qu'il a lui-même été figurant. Il a chez lui un grand poster dédicacé de Russel Crowe !
Mais Maman préfère photographier ce que l'on voit de l'autre côté, qui lui semble bien plus beau !
Et encore des fers forgés s'ouvrant sur des vues grandioses.
L'eau est à la fois absente et tellement présente !
Le guide nous a emmené dans sa maison. Il appartient à l'une des familles habitant encore dans le ksar.
Et de nous montrer fièrement le métier à tisser les tapis de sa femme, que nous avons aperçu, dans sa cuisine, épluchant les légumes pour le couscous.
L'intérieur d'une maison inhabitée.
L'eau manque depuis 5 ans. L'oued Asif Mellah est au plus sec.
Mais la palmeraie est encore bien entretenue.
Le mellah, déserté depuis quelques décennies, fond doucement, mais sûrement.
Plus aucune famille n'y habite. Et sa restauration n'est pas à l'ordre du jour.
Nous sommes montés tout en haut, là où se trouve l'ighrem, le grenier aujourd'hui désaffecté.
La vue est somptueuse.
On distingue la porte principale, et l'une des casbahs restaurées.
Pendant que Maman bombarde, la Company profite d'une tout petit petit coin d'ombre pour se désaltérer.
Il est 9 heures 20, et la fraîcheur matutinale est déjà un bien lointain souvenir !
Un peu la même photo que plus haut.
on aperçoit la porte principale. Les deux casbahs restaurées et un troisième pas encore relevée.
Grandioses paysages, n'est-il pas.
La Company en est restée un moment sans voix . . . avant qu'un petit chiot, sorti d'on ne sait où (c'est la spécialité du pays de sortir d'on ne sait où !!), ne les arrache à leur contemplation !
Merci le guide, qui faisait le guignol en nous répétant "on dit tagine, on dit tagine !!"
Et ça a marché !
Autre intérieur berbère.
Une lampe à huile
Un puits de lumière façon berbère.
Les ruelles couvertes du ksar
Fleurs d'oliviers
Et voilà.
La visite est terminée.
La Company ne regrette rien.
Et franchit néanmoins sans nostalgie le gué de l'oued Asif Mellah pour revenir au 21ème siècle . . .
Quoique . . . !!
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